Ecole de Musique du Mesnil-Esnard
 

Après le décès du créateur de l’école de musique, quel avenir pour l’école de musique du Mesnil-Esnard ?

Publié le 26/06/2015 á 21H58 - Paris-Normandie

Début mai, Michel Aubin a disparu, laissant orpheline l’école de musique qu’il a dirigé pendant vingt ans. Le comité directeur présidé par Solange Marmel, les professeurs, les étudiants et les parents se posent beaucoup de questions quant à l’avenir de l’école. Certains se sont déjà tournés vers le maire Norbert Thory, redoutant un abandon de la Ville. D’autres demandent à la Ville un investissement financier d’au-moins 12 000 € afin de payer un nouveau directeur.

Vers une école intercommunale ?

Jeudi soir, la salle Gershwin accueillait l’assemblée générale. Après un hommage au créateur disparu, l’analyse du bilan financier montrant un solde bancaire de 746,84 € et le budget prévisionnel ont permis à la présidente de démontrer que l’école ne pouvait fonctionner sans directeur technique. « Nous ne trouverons pas de bénévole. Il faut le rémunérer donc augmenter notre budget de fonctionnement. » La présidente a alors a exposé deux solutions : « Soit la mairie suit, soit nous devons augmenter les cotisations de 40 euros par an et par élèves si nous voulons garder l’excellence des professeurs et garder le niveau d’enseignement. La qualité se paye ». Les parents présents ont accepté une position « donnant-donnant ». Ils ont ensuite interpellé Marie Loquet, adjointe à la culture, pour connaître la position de la Ville. « Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois avec le bureau, mais à ce jour, nous n’avons toujours pas de projet. Nous sommes dans une administration garante des finances publiques et il faut faire voter les subventions au conseil municipal. De plus, nous avons déjà versé la subvention demandée », a informé l’élue.

Solange Marmel a annoncé que deux directeurs ont été contactés, dont Bertrand Dubos, actuellement en poste à Franqueville-Saint-Pierre. « Il voudrait un CDI. Il a de gros projets. Et, il y a urgence », a tonné la responsable, notifiant à la suite sa démission. Une décision qui a suscité des incompréhensions. Le nouveau comité directeur de neuf membres a donc été modifié avec l’arrivée de six nouveaux bénévoles et Dominique Barré à la tête. Cette séance agitée s’est conclue par l’avertissement à Marie Loquet du dépôt d’une pétition de 350 signataires à la mairie. La présidente a déjà été reçue trois fois par le maire Norbert Thory et Fred Aubin, le fils du créateur. « J’ai reçu aussi les professeurs et expliqué la position de la commune. La Ville verse aujourd’hui 13 822 € de subventions et elle continuera. Il ne faut pas oublier qu’elle fournit aussi les locaux et paye les factures d’électricité et de chauffage. Une somme importante. J’ai la responsabilité des finances publiques alors il est hors de question de faire une école de musique municipale. Nous travaillons avec Franqueville-Saint-Pierre pour qu’elle devienne intercommunale. Ce que je peux affirmer, c’est que l’école restera disponible aux plus de 300 élèves, mais pas à n’importe quel prix », appui le maire.

À Franqueville-Saint-Pierre, Philippe Merlevede membre du conseil d’administration de l’école de musique et adjoint, affirme que « nous collaborions déjà avec Michel Aubin pour la prochaine rentrée. Le rapprochement était déjà fait. Forcément, vu la situation, nous sommes à la disposition de l’école et la ville. Aujourd’hui, il est hors de question de faire quoique ce soit sans un directeur et une secrétaire si nous voulons que cela tourne. Nous finançons déjà 50 000 € il est hors de question d’en rajouter. Il faut que Mesnil-Esnard fasse quelque chose dans leurs intérêts. Surtout ne pas se précipiter. Il faut faire la rentrée avec un nouveau directeur et voir ».